Top films janvier 2017

Publié le par Elisabeth

Top films janvier 2017

Du 5 janvier au 5 février 2017, je suis allée voir 22 films au cinéma.

Autant d'univers différents, autant d'objets différents qui ont le seul point commun d'être des objets cinématographiques, et que je propose de comparer à ce titre. Mon avis ne saurait être objectif, mais s'il vous intéresse vous le trouverez ici. Il n'a pas vocation à être "vérité". 

Je propose des "tops" à longueur variable, car ce format concis est le plus léger  ; et mes avis sur les films suivront un à un dans l'ordre chronologique, d'une longueur variable selon ce que je veux en dire.

Les liens mènent vers les pages Wikipédia (français) des films car Allociné a un site chargé d'images qui rendent le chargement des pages fastidieux avec certaines connexions.

Les noms japonais (et étrangers dans la mesure du possible) sont donnés dans l'ordre français nom-prénom. Si vous constatez une erreur n'hésitez pas à me la signaler.

 

Liste des films par ordre chronologique de visionnage :

Neruda de Pablo Larraín (2016)

Les Amants du Pont-Neuf de Leos Carax (1991)

Premier Contact [Arrival] de Denis Villeneuve (2016)

Fais de beaux rêves [Fai bei sogni] de Marco Bellocchio (2016)

Le grondement de la montagne [山の音] de Mikio Naruse (1954)

Harmonium [淵に立つ] de Kôji Fukada (2016)

Moi, Daniel Blake [I, Daniel Blake] de Ken Loach (2016)

Le Milliardaire [Let's Make Love] de George Cukor (1960)

Paterson de Jim Jarmusch (2016)

La Tortue rouge de Michael Dudok de Wit (2016)

Belle Dormant de Adolfo Arrieta (2016)

La Mécanique de l'ombre de Thomas Kruithof (2017)

Le plus dignement [一番美しく] de Akira Kurosawa (1944)

Sanjuro [椿三十郎] de Akira Kurosawa (1962)

Tempête de sable [סופת חול] de Elite Zexer (2016)

Nocturnal Animals de Tom Ford (2016)

The Fits de Anna Rose Holmer (2017)

La La Land de Damien Chazelle (2017)

La Forteresse cachée [隠し砦の三悪人] de Akira Kurosawa (1958)

Un merveilleux dimanche [素晴らしき日曜日] de Akira Kurosawa (1947)

Quand une femme monte l'escalier [女が階段を上がる時] de Mikio Naruse (1960)

Jackie de Pablo Larraín (2017)

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Tops

Les +

1. Jackie

2. Neruda

3. La mécanique de l'ombre

4. Harmonium

5. Le plus dignement

Les -

1. Belle Dormant

2. Nocturnal Animals

3. Paterson

4. Premier Contact

 

Les films avec de l'amour beau et crédible

1. Fais de beaux rêves

2. Un merveilleux dimanche

3. Le Grondement de la montagne

 

Les films avec des amours peu crédibles/moins réussis

1. Belle Dormant

2. Premier Contact

3. Les Amants du Pont-Neuf

4. Quand une femme monte l'escalier

Les meilleures ambiances spatiales

1. La mécanique de l'ombre (pour la sobriété élégante)

2. La Tortue rouge (pour la splendeur de l'île, la nature omniprésente et palpitante)

3. Neruda (pour les intérieurs chaleureux qui donnent sur l'extérieur inquiétant)

4. Harmonium (pour ce génie japonais de montrer la vie quotidienne et de jouer avec la richesse qu'elle propose)

5. The Fits (pour le plaisir de voir ces décors investis avec puissance par des corps d'enfants qui dansent, courent, gigotent et évoluent dedans avec liberté)

6. Jackie (non pas pour les décors mais pour le traitement de l'espace qui étouffe tellement on est proche de l'héroïne, dans sa zone d'intimité, et dont on est libéré soudainement par des plans paysage sublimes)

7. La La Land (pour les clichés hollywoodiens assumés)

8. La Forteresse cachée (pour cette forteresse cachée)

9. Paterson (pour la maison décorée peu à peu, pour le bar chaleureux, pour le bus quotidien source d'inspiration)

10. Moi, Daniel Blake (pour le remplissage/vidage des intérieurs, pour l'usage qui est fait de décors quotidiens pour servir le propos du film)

11. Les Amants du Pont-Neuf (pour Paris froid, nocturne, qu'on croit être le vrai)

Ceux qui passent le test de Bechdel

1. Le plus dignement

2. Quand une femme monte l'escalier

3. Tempête de sable

4. The Fits

5. Jackie

6. Moi, Daniel Blake

7. Nocturnal Animals

8. Belle Dormant

9. Le Grondement de la montagne

10. La forteresse cachée

11. Premier Contact

Ceux qui ne passent pas le test de Bechdel

1. Sanjuro

2. Les Amants du Pont-Neuf

3. La Mécanique de l'ombre

4. Le Milliardaire

5. La La Land

6. Harmonium

7. Neruda

8. Paterson

9. Fais de beaux rêves

xx. Un merveilleux dimanche (excusé - histoire tournant autour d'un couple)

xx. La Tortue rouge (excusé - pas de parole, trois personnages)

 

Ceux que je conseille

1. Neruda et Jackie pour leur richesse cinématographique : plans (symétrie hypnotisante par moments), jeux d'acteurs, distorsion du réel au service de la fiction, jeu avec l'argentique, construction du scénario, dialogues, classe...

2. Le plus dignement, Quand une femme monte l'escalier, La Forteresse cachée et Le Grondement de la montagne, parce que s'ils ne passent pas tous le test de Bechdel qui sert à montrer des tendances globales, ils n'en sont pas moins féministes, ils sont tous japonais, anciens, et montrent des femmes puissantes, maîtresses de leurs destins, qui vivent des vies qu'on ne peut qualifier de libérées, mais qui s'accommodent d'un carcan patriarcal et machiste pour redessiner leurs rôles en ce sein.

3. La Mécanique de l'ombre, parce que c'est un film français génialement réalisé, avec un scénario qui a beau s'inspirer de faits politiques réels, les transformant en fiction, il leur donne une force effrayante et génialement glaçante.

4. La Tortue rouge, parce que c'est un film splendide.

5. The Fits pour la souplesse de ces corps qui remplissent parfaitement l'espace, et qui finit en apothéose.

6. Moi, Daniel Blake, un joli film plein d'humains gentils entourés d'humains pas très gentils.

7. Harmonium, parce que ce film met mal à l'aise en étant beau, que cette couleur qui ne revient qu'en certains moments est une idée forte, et que le personnage de la mère est puissant.

8. Sanjuro, une pure jouissance japonaise, avec de beaux combats et des scènes très drôles, et avec un acteur mythique qui a la classe (Toshirô Mifune)

9. Un merveilleux dimanche, film qui se passe dans une journée d'un couple jeune (ils sont tous les deux beaux à croquer), dans un Tokyo ravagé par la guerre où la vie reprend, parfois avec vigueur et parfois avec difficulté, et où ils s'aiment, avec des hauts et des bas très délicatement reproduits.

10. Tempête de sable, pour la facilité de se projeter dans la vie des personnages et parce qu'on découvre une autre culture où il n'est peut-être pas facile de s'épanouir, mais dont les acteurs sont dépeints avec une belle humanité qui échappe au manichéen...

11. Fais de beaux rêves, parce que ce film est poignant, parfois un peu mélo mais j'aime beaucoup ce couple, ces gens qui dansent, cette bande originale, Bérénice Béjo, cette langue italienne...

12. Le Milliardaire, pour le duo Yves Montand - Marilyn Monroe, qui sont beaux, et pour tous les clichés sympathiques qu'accumule ce musical, pur produit de son époque : un peu kitsch, pas très crédible, cherchant des prétextes un peu partout pour caser des formules qui fonctionnent... mais chouette.

Les films que je déconseille

1. Belle Dormant, qui est un peu naze... Bien tenté ! Les acteurs sont par contre un excellent prétexte pour voir ce film un jour, car leur beauté époustouflante (Niels Shneider en particulier) n'a d'égale que la nullité de leurs rôles.

2. Nocturnal Animals, parce que cette idée d'incruster une histoire dans l'autre ne fonctionne pas. L'histoire incrustée est bien plus palpitante, mais très banale. Le côté dérangeant n'a rien de génial et donne l'impression d'être un peu gratuit.

3. Les Amants du Pont-Neuf, pour des raisons personnelles : on me l'avait un peu survendu. Leos Carax te met mal à l'aise à dessein, et j'en ressors avec une espèce de salissure au coeur. Je connais des gens à qui ça plait donc je vous conseille quand même de vous faire une idée.

4. Premier Contact : ce film n'est pas mauvais, mais ses originalités (notamment le côté féministe qui me plait) et sa grande beauté esthétique ne sauvent pas le côté bancal du twist scénaristique qui est un peu forcé à mon goût. Et la relation amoureuse pas crédible du début à la fin.

5. La La Land, qu'on a largement survendu. Les chargés de com' et attachés de presse auraient mieux fait de moins vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Ça dessert ce film en créant une déception qui aurait pu ne pas exister sans matraquage médiatique avant sa sortie. Hélas, malgré un côté mignon, j'ai du mal avec le personnage masculin qui impose ses goûts à sa compagne, mais surtout, SURTOUT, il n'y a aucun panache dans les moments musicaux. Si l'on compare avec ses ancêtres du genre, La La Land de tient pas la route 2 secondes. Les anciens avaient des danseurs professionnels, et personne ne vendait Fred Astaire comme un beau monsieur, car il avait le talent du danseur et ça suffisait pour magnifier ses rôles. Ryan Gosling est très beau, mais ni lui ni son binôme ne sont des danseurs, et ça me dérange. On te vend le meilleur-légume-le-plus-frais-le-plus-mûr mais c'est un navet. Un navet agréable, mais un petit navet quand même.

X. Paterson, que j'ai vu un jour de grande fatigue. En retard, j'ai raté le début, endormie, j'ai raté la fin. C'est la vie...

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Voilà ! Je tiens à préciser que j'ai une carte UGC Illimitée qui fait partie de mes résolutions 2017. Pour les moins de 26 ans, elle est à 18€/mois (si on considère que le prix moyen d'une place de cinéma là où je vais et dans ma catégorie d'âge est 6€ et que je suis allée voir 22 films, ça revient à une économie de 114€, soit 0,80ct d'euros la place de ciné ce mois-ci, soit le prix d'un demi-pain au raisins à chaque fois).

Je vous conseille fortement de découvrir la salle de l'Escurial Panorama dans le 13e arrondissement de Paris. La grande salle a un écran immense et une ambiance rétro qui garantissent de passer un bon moment. De surcroît, leur programmation est bonne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans films

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